Publié dans Société

Système « E-Visa » - Une société 100 % malagasy à l’œuvre

Publié le lundi, 29 avril 2019

Installé auprès de 8 aéroports malagasy depuis 2018. Le système « E-visa » permet la délivrance de visas électroniques aux étrangers non-immigrants de passage à Madagascar. Ce moyen de contrôle, conçu et mis en œuvre par la société malagasy « MadaOzi » contribue non seulement à augmenter le nombre de touristes venus visiter le pays, mais il permet également le renforcement de la sécurité et assure la traçabilité des recettes de l’Etat. « Après une mise en régie suite aux conflits internes auprès de l’AMETIS, le ministère de la Sécurité publique, en tant qu’autorité délégante, nous a choisis comme société délégataire de la délivrance de visas électroniques. Une convention y afférente a été signée et ce pour une durée d’exploitation de 10 ans », informe Michel Lazasoa, directeur général de ladite société malagasy. Celle-ci, en tant qu’ancien sous-traitant d’AMETIS, s’est chargée du développement de toutes les techniques d’accueil des touristes, de la délivrance des visas électroniques ou encore de l’opérationnalisation du réseau de connexion auprès des aéroports. La société emploie une quarantaine d’employés, dont des jeunes techniciens qui ont développé le logiciel du projet « E-visa ».


Une fuite de capitaux à craindre
Fruit du partenariat public-privé, les prestations de délivrance des visas électroniques et l’accueil des touristes auprès des 8 sites aéroportuaires vont bon train. Pourtant, les tentatives de résilience du contrat affluent. Une société étrangère serait derrière ces magouilles, à en croire nos sources. La copie du contrat en question a déjà eu lieu, avec des erreurs considérables. Cette situation pourrait entraîner à la fois une fuite de capitaux et une entrave à la sécurité nationale puisque bon nombre de dossiers seraient déjà entre la main de la société étrangère. « Nous interpellons les autorités compétentes à suivre de près cette situation. Les prestations et services publics malagasy devraient être assurés par une société 100 % malagasy », avance Rivo Tahiana Nomenjanahary, directeur des Affaires juridiques auprès de ladite société. Ses employés, composés de jeunes ingénieurs développeurs, techniciens, opérateurs, etc., s’exercent auprès des 8 sites aéroportuaires, à savoir Antananarivo, Nosy Be, Antsiranana, Mahajanga, Toamasina, Sainte-Marie et récemment Fort-Dauphin et Toliara. Ensemble, ils disent « non à l’accaparement du projet par une société étrangère ». Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • L’homme de la situation
    Le Chef de l’Etat Andry Rajoelina a-t-il su dénicher l’oiseau rare ? Observateurs comme simples citoyens préconisaient qu’il soit un peu difficile pour le locataire du Palais d’Iavoloha de trouver l’homme ou la femme pour occuper ce poste aussi délicat que compliqué de Premier ministre, chef de Gouvernement en cette période de trouble. Dans la continuité des mouvements initiés par les jeunes de la Gen Z, dès son retour de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York (USA), le 25 septembre, le Président de la République Andry Rajoelina a procédé au limogeage du ministre de l’Energie. Peu de temps après, c’est au tour du Premier ministre et de l’ensemble de son gouvernement d’être remerciés. Il fallait donc que le Chef de l’Etat nomme un nouveau locataire de Mahazoarivo et les nouveaux membres du Gouvernement. Une aventure risquée mais il faut coûte que coûte trouver la voie de la sortie sinon c’est…

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